Publié dans Editorial

La rancœur !

Publié le dimanche, 10 avril 2022

Il faut reconnaitre, qu’on le veuille ou non, que le pays va mal ! Le malaise atteint son paroxysme. Evitant à tout comportement alarmiste ou négativiste, on revient au même point de désolation frisant la fatigue morale. Tellement le cours de la vie quotidienne se complique et l’ambiance l’alourdit et devient suffocante que le citoyen lambda est désorienté. Une étrange sensation envahit les esprits. Un sentiment de rancœur indéfinissable sinon insondable englue le commun des mortels !
Les deux années de pandémie de Covid-19 éreintent le pays. L’hypothétique relance peine à décoller. La machine des activités industrielles éprouve toutes les difficultés à tourner normalement. Le tourisme, le secteur prometteur de l’économie nationale, cloué au sol pendant toute la durée du confinement, cherche encore les voies et les moyens efficaces pour décoller et cela en dépit des efforts entrepris entre autres l’ouverture des frontières.
Les perturbations cycloniques récurrentes ces derniers mois plombent davantage les ailes. Ruine et désolation, telles sont les notes à signaler. Le cas de Mananjary, la ville la plus durement touchée, hante toujours les esprits. Les habitants ne se relèvent pas encore face à l’importance des dégâts de leurs habitations et se demandent quelle malédiction frappe à nos portes ? Les aides et l’assistance de tout genre en provenance de l’Etat sont là mais le mal persiste. La reconstruction démarre mais elle concerne surtout les infrastructures sanitaires et scolaires. La vitesse atteint même le plein régime néanmoins, elle n’efface pas la rancœur. Quel mauvais sort !
L’inflation, quant à elle, continue de gâcher le quotidien du peuple. Les mesures courageuses prises tardent à se faire appliquer. Dans la ligne de mire des conséquences directes de la pandémie, à l’échelle internationale, accentuée par la guerre en Ukraine, l’inflation sévit terriblement et aveuglément et ne compte pas s’éclipser de si tôt. A cela s’ajoute la tergiversation de certains responsables à appliquer à la lettre les dispositions prises.
Les maux classiques, la misère et l’insécurité, persistent et signent. Quel dommage !
A Antananarivo, la pollution et les immondices enveniment, au sens propre et figuré du terme, l’air et rendent vraiment difficile la respiration.
Et que dire de la désolation politique. A plus d’un an du scrutin capital de 2023, le contexte politique dégénère déjà. Les détracteurs du régime foncent à cœur joie dans leurs actes de déstabilisation. On saisit en plein vol les moindres brèches pour s’y engouffrer.
Sans insister sur les bisbilles à l’intérieur du régime qui, au final, risquent de porter atteinte à la solidité du socle sur lequel il s’assoit. Démocratiquement élu, le numéro Un du pays vit la peine du monde à mettre au pas et au même rythme tout le monde.
En tout état de fait, la rancœur est là. Il appartient aux tenants du pouvoir de veiller à ce que le pays vit dans la paix et la sérénité. Il faut à tout prix calmer les fantasmes et décrisper la situation. Nous sommes condamnés à vivre ensemble et dans l’harmonie à l’intérieur de cette île qui est la nôtre !
Ndrianaivo

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Editorial

  • Prudence !
    Nous sommes en pleine période de vacances. Tous les examens officiels de l’enseignement secondaire général et technique terminés, il reste à attendre pour les aînés la publication des résultats du baccalauréat. Les parents, du moins ceux qui en ont les moyens, profitent de l’occasion pour emmener leurs ouailles et enfin savourer l’air marin. Il faut bien s’ioder directement sur les bords de la mer. Mahajanga, la « ville des fleurs » rafle la mise grâce à ses atouts climatiques. Mahajanga est littéralement prise d’assaut par les touristes locaux et internationaux. La chaleur quasi permanente de la côte ouest attire les vacanciers. La Région d’Atsinanana avec ses agréables côtes n’en déméritent pas. En effet, Toamasina (ville), Foulepointe, Mahambo, Sainte-Marie, etc. talonnent de près Mahajanga. Mais, handicapée par les aléas climatiques, tantôt chauds tantôt froids et pluvieux, Atsinanana se voit quelque fois lésée. Ampefy, Vatomandry,Toliara et Morondava doivent se contenter des arrivées …

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